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L’EFSA évalue les facteurs contribuant au Campylobacter chez les poulets

L’EFSA a publié une évaluation des facteurs pouvant contribuer à la propagation de Campylobacter chez les poulets et leurs carcasses dans l’Union européenne. Le rapport scientifique fait suite à la publication de la première étude menée à l’échelle européenne par les États membres sur la prévalence Proportion d'une population identifiée comme présentant une maladie. de cette bactérie chez les poulets et leurs carcasses[1] . Les résultats seront utilisés par les évaluateurs des risques[2] afin d’approfondir l’étude du rôle de la viande de poulet dans la campylobactériose chez l’homme. Ils contribueront également à apporter des informations en vue de la définition des mesures de contrôle que peuvent adopter les gestionnaires des risques au niveau des États membres et de l’UE.

L’EFSA énonce une série de facteurs à prendre en compte pour la définition de mesures nationales de lutte contre Campylobacter ou de programmes pour les poulets et la viande de poulet. L’EFSA recommande que les programmes soient fondés sur une approche intégrée, qui examine aussi bien les élevages de poulets que le processus d’abattage. Des études supplémentaires menées au niveau national permettraient également de mieux identifier les facteurs de risque pour les infections à Campylobacter dans chaque pays. 

Dans le rapport, l’EFSA précise que les lots de poulets infectés par Campylobacter sont 30 fois plus susceptibles de produire des carcasses contaminées par Campylobacter et ont également une plus grande probabilité de produire des carcasses présentant un nombre plus élevé de Campylobacter. Ce rapport souligne cependant que les carcasses contaminées pourraient aussi provenir de lots de poulets non infectés, ce qui suggère une possibilité de contamination croisée Processus par lequel des microbes sont involontairement transférés d'une substance ou d'un objet à un autre, avec un effet nocif. à l’abattoir.

Le rapport indique que le risque de contamination des carcasses par Campylobacter varie considérablement entre les différents pays et d’un abattoir à un autre au sein d’un même pays, tout comme la quantité de Campylobacter présente sur les carcasses individuelles. Cela montre que certains abattoirs sont mieux préparés pour lutter contre Campylobacter que d’autres.

Il a également été observé que d’autres facteurs augmentent le risque de contamination des carcasses. Notamment, l’âge des poulets abattus, la période de l’année où les poulets sont abattus– un pic de contamination étant observé entre juillet et septembre – et le moment de la journée où les carcasses sont transformées – le risque de contamination étant plus élevé en fin de journée.

Les pratiques de dépeuplement ou d’«éclaircissement» des élevages de poulets sont également apparues comme un facteur augmentant la probabilité d’infection. Ces pratiques consistent à sélectionner au sein d’un élevage un certain nombre de poulets à envoyer à l’abattoir et à laisser le reste des poulets poursuivre leur croissance. On estime que lors de la mise en œuvre de ces pratiques, l’homme ou d’autres vecteurs peuvent introduire Campylobacter et infecter les poulets restants.

Notes aux éditeurs

Dans l’Union européenne, la campylobactériose est la maladie d’origine alimentaire la plus fréquente chez l’homme[3] . Selon un avis du groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques (BIOHAZ)[4] , la viande de volaille semble être une source importante, si ce n’est la principale, d’infection par Campylobacter chez l’homme. Le risque pour la santé humaine provient d’un manque de cuisson de la viande ou d’une contamination croisée entre différents aliments. Une manipulation sûre de la viande crue, une cuisson adéquate et une bonne hygiène culinaire permettent d’éviter ou de réduire le risque lié à la viande de poulet contaminée.

Le rapport publié aujourd’hui par l’unité «Collecte de données sur les zoonoses» de l’EFSA porte spécifiquement sur la contamination des poulets par Campylobacter aux premières étapes de la chaîne alimentaire, à savoir au début et à la fin de la chaîne d’abattage, lorsque les poulets arrivent à l’abattoir et lorsque leurs carcasses sont réfrigérées. Ces résultats compléteront les informations disponibles en la matière, comme les études épidémiologiques sur Campylobacter chez les poulets.

Les résultats seront utilisés par les évaluateurs des risques, comme le groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques (BIOHAZ), mais aussi par les gestionnaires des risques au niveau des États membres et de l’UE pour définir des mesures de contrôle possibles.

Liens Utiles 

Pour en savoir plus sur les maladies d’origine alimentaire dans l’UE: Sécurité biologique des denrées alimentaires

[1] L’étude de l’unité « Collecte de données sur les zoonoses » de l’EFSA intitulée  «Étude de référence de la prévalence de Campylobacter dans des lots de poulets de chair et sur des carcasses de poulets de chair» publiée en mars 2010.
[2] Notamment le groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques (BIOHAZ).
[3] Voir le document de l’EFSA «Rapport de synthèse communautaire sur les tendances et les sources des zoonoses, agents zoonotiques et épidémies d’origine alimentaire dans l’Union européenne» (2008).
[4] Dans son «Avis scientifique sur la quantification du risque lié à la viande de poulet de chair de campylobactériose chez l’homme dans l’UE» le groupe scientifique BIOHAZ de l’EFSA a conclu que la manipulation, la préparation et la consommation de viande de poulets de chair peuvent être à l’origine de 20 à 30 % des cas de campylobactériose chez l’homme dans l’UE.

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