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Les métaux en tant que contaminants dans les aliments

Les métaux tels que l’arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure sont des composés chimiques présents naturellement. Ils peuvent être présents à différents niveaux dans l’environnement, par exemple dans le sol, l’eau et l’atmosphère. Les métaux peuvent également être présents en tant que résidus dans les aliments en raison de leur présence dans l’environnement, ou à la suite d’activités humaines telles que l’agriculture, l’industrie ou les gaz d’échappement des voitures, ou encore en raison d’une contamination lors du traitement et du stockage des aliments. Les personnes peuvent être exposées à ces métaux dans l’environnement ou en cas d’ingestion d’eau ou de denrées alimentaires contaminées. Leur accumulation dans l’ organisme Entité vivante tel qu’un humain, un animal, une plante ou un microbe (p. ex. une bactérie, un virus). peut entraîner des effets nocifs au fil du temps.

Activités récentes

L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a lancé une consultation publique sur son projet d’avis scientifique sur les risques pour la santé humaine liés à la présence de petits composés organoarséniés dans les denrées alimentaires. La date limite pour l’envoi de commentaires est le 7 mai 2024.

Jalons clés

  1. 2024

    Les experts de l’EFSA concluent que l’ exposition Concentration ou quantité d'une substance donnée absorbée par une personne, une population ou un écosystème à une fréquence spécifique, dans un intervalle de temps donné. des consommateurs à de l’arsenic inorganique présent dans les aliments soulève des inquiétudes pour la santé publique. Cette conclusion confirme le résultat de l’évaluation précédente réalisée par l’EFSA en 2009 relative aux risques liés à la présence d’arsenic inorganique dans les denrées alimentaires.

  2. 2023

    Julliet

    L'EFSA a lancé une consultation publique sur son projet d'avis concernant l'arsenic inorganique dans les aliments. Les conclusions du projet d'avis confirment le résultat de l'évaluation précédente de l'EFSA de 2009 : l'exposition des consommateurs à l'arsenic inorganique dans les denrées alimentaires constitue un risque sanitaire.

  3. 2021

    Janvier

    L'EFSA publie un rapport sur l'exposition alimentaire chronique à l'arsenic inorganique, le premier rapport de ce type depuis 2014. Il se fonde sur les données de consommation de 23 pays européens et sur 44 enquêtes sur l’alimentation (87 945 sujets).

  4. 2020

    Octobre

    L’EFSA met à jour son avis scientifique Les avis peuvent porter sur l’évaluation d’un risque lié à une question scientifique générale, l’évaluation d’une demande d'autorisation pour un produit, une substance ou une allégation, ou encore l’évaluation d’une analyse des risques. sur les risques pour la santé humaine liés à la présence de nickel dans les aliments et dans l’eau potable. Les experts ont revu à la hausse la limite sans danger, connue sous le terme de « dose journalière tolérable Consommation journalière acceptable de substances présentes dans des aliments n’ayant pas été ajoutées délibérément à ces aliments (p. ex. des contaminants). » ( DJT La dose journalière tolérable est la consommation journalière acceptable de substances présentes dans des aliments n’ayant pas été ajoutées délibérément aux aliments (p. ex. des contaminants).), passant de 2,8 microgrammes par kilogramme de poids corporel à 13 microgrammes par kilogramme de poids corporel. Cela est dû à l’application de la orientations actualisées sur la dose de référence qui a permis d’obtenir un ensemble de données plus complet. Les experts ont conclu que l’ exposition alimentaire Pour les besoins de l'évaluation des risques, mesure de la quantité d'une substance consommée par une personne ou un animal dans son alimentation, qui a été délibérément ajoutée ou qui est involontairement présente dans les aliments (p. ex. un nutriment, un additif ou un pesticide). chronique actuelle au nickel peut être préoccupante pour les jeunes personnes (nourrissons, enfants en bas âge, enfants).

  5. 2015

    Janvier

    L'EFSA publie une déclaration sur les risques et bénéfices de la consummation de produits de la mer, particulièrement en ce qui concerne la présence de méthylmercure dans les aliments. Limiter la consommation d’ espèces Subdivision du genre, l'espèce est un groupe d'organismes étroitement apparentés et d'aspect similaire; par exemple, dans le cas de Homo sapiens (les humains), la seconde partie du nom (sapiens) désigne l'espèce. de poissons présentant une teneur élevée en méthylmercure est le moyen le plus efficace de profiter des bienfaits du poisson pour la santé, tout en minimisant les risques associés à une exposition excessive au méthylmercure.

  6. 2014

    Mars

    L'EFSA met à jour son analyse portant sur la présence d’arsenic dans les aliments en Europe. Les spécialistes en données de l’Autorité affinent leurs estimations de l’exposition alimentaire chronique (à long terme) à l’arsenic inorganique, qui s’avèrent inférieures aux estimations rapportées précédemment par l’EFSA.

    L’EFSA publie un avis scientifique sur les risques pour la santé humaine liés à la presence de chrome dans les aliments, en particulier dans les légumes et dans l’eau potable en bouteille. Les experts de l’EFSA établissent une dose Quantité totale d'une substance (p. ex. d'un composé chimique ou d'un nutriment) consommée ou absorbée par un organisme individuel, une population ou un écosystème.. journalière tolérable (DJT) de 0,3 milligramme par kilogramme de poids corporel et par jour pour le chrome III, qui existe à l’état naturel, est un nutriment essentiel Toute substance qu'un organisme vivant doit consommer par le biais de son alimentation pour la croissance, le développement et le maintien d’une bonne santé. et constitue la principale forme de chrome présente dans les aliments. L’exposition alimentaire dans tous les groupes d’âge est bien inférieure à la DJT et ne soulève  donc pas de préoccupations pour la santé publique.

    Les études sur les animaux indiquent que des niveaux élevés de chrome VI peuvent provoquer le cancer ; par conséquent, le groupe scientifique n’a pas établi de niveau sûr (« DJT ») pour le chrome VI. Ce dernier est le plus souvent généré par des procédés industriels et il est parfois présent dans l’eau potable.

    Les experts de l’EFSA concluent que l’ingestion moyenne de chrome VI par le biais de l’eau potable est préoccupante pour les nourrissons, mais peu inquiétante pour toutes les autres tranches d’âge. Des expositions supérieures à la moyenne pour certains groupes – en particulier les nourrissons, les enfants en bas âge et les enfants plus âgés – pourraient se révéler préoccupantes, mais ces estimations sont limitées par la disponibilité des données.

  7. 2011

    Février

    À la suite d’une évaluation du cadmium par le Comité mixte FAO/OMS d’experts en additifs alimentaires (JECFA), l’EFSA réévalue la dose hebdomadaire tolérable Apport maximal de substances présentes dans les aliments, tels que des nutriments ou des contaminants, pouvant être consommés hebdomadairement pendant toute la durée d’une vie sans risque d’effet nocif sur la santé. ( DHT La dose hebdomadaire tolérable est l’apport maximal de substances présentes dans les aliments, tels que des nutriments ou des contaminants, pouvant être consommés hebdomadairement pendant toute la durée d’une vie sans risque d’effet nocif sur la santé.) de 2,5 µg/kg de poids corporel établie en 2009 et conclut que cette dose est toujours appropriée.

    L’exposition alimentaire moyenne actuelle au cadmium pour les adultes est proche de la DHT et l’exposition de certains sous-groupes – tels que les enfants, les végétariens et les personnes vivant dans des zones fortement contaminées – pourrait dépasser cette DHT. Le risque d’effets indésirables pour un individu selon l’exposition alimentaire actuelle est faible, car la DHT n’est pas basée sur l’observation de lésions effectives aux reins, mais bien sur des indicateurs précoces d’altérations des fonctions rénales qui pourraient indiquer d’éventuelles lésions sur les reins à long terme. Les experts réaffirment leurs conclusions antérieures, à savoir qu’il est peu probable que des effets indésirables se produisent chez un individu compte tenu de l’exposition alimentaire actuelle, mais qu’il est nécessaire de réduire l’exposition au cadmium au niveau de la population Communauté d’humains, d’animaux ou de plantes de la même espèce.

  8. 2010

    Avril

    L’EFSA publie un avis sur les risques possibles pour la santé liés à la présence de plomb dans les aliments. Les experts considèrent que ce sont les céréales, les légumes et l’eau du robinet qui contribuent le plus à l’exposition alimentaire au plomb pour la plupart des Européens. Ils concluent que les niveaux actuels d’exposition au plomb présentent un risque sanitaire faible voire négligeable pour la plupart des adultes, mais qu’il existe certaines inquiétudes potentielles concernant d’éventuels effets sur le développement neurologique chez les fœtus, les nourrissons et les enfants.

  9. 2009

    Octobre

    L’EFSA adopte un avis sur la présence d’arsenic dans les denrées aliments, principalement axé sur l’arsenic inorganique, qui est la forme la plus toxique sous laquelle l’arsenic peut apparaître. Les experts recommandent de réduire l’exposition à l’arsenic inorganique.

  10. Mars

    L’EFSA procède à une évaluation des risques liés à  l'exposition alimentaire à l'uranium dans les denrées alimentaires, en particulier l’eau minérale, et fournit des conseils sur la DJT pour l’uranium. L’avis porte sur la toxicité Capacité d'une substance de nuire à un organisme vivant. chimique de l’uranium.

    L’EFSA conclut que l’exposition alimentaire moyenne à l’uranium pour la population générale et les grands consommateurs en Europe est actuellement inférieure à la DJT. Dans des zones spécifiques où les concentrations d’uranium dans l’eau potable sont élevées, les estimations de l’exposition sont proches de la DJT, mais restent inférieures à celle-ci. Pour les nourrissons alimentés avec des préparations pour nourrissons à base d’eau contenant de l’uranium, l’exposition par rapport au poids corporel peut être jusqu’à trois fois plus élevée que pour les adultes.

Rôle de l'EFSA

L’EFSA a reçu de la Commission européenne et des États membres des demandes portant sur l’évaluation des risques associés à plusieurs métaux en tant que contaminants, notamment l’arsenic, le cadmium, le chrome, le plomb, le mercure, le nickel et l’uranium. Ces travaux sont menés par le groupe scientifique sur les contaminants dans la chaîne alimentaire (groupe CONTAM). L’EFSA travaille également en étroite collaboration avec les États membres et d’autres fournisseurs de données pour rassembler des informations sur la présence de métaux dans l’alimentation humaine et animale.

Cadre de l’UE

Les principes de la législation de l’UE sur les contaminants dans les aliments sont énoncés dans le règlement 315/93/CEE:

  • Les denrées alimentaires contenant un contaminant dans une quantité inacceptable pour la santé publique, en particulier au niveau toxicologique, ne doivent pas être mises sur le marché.
  • Les niveaux de contaminants doivent être maintenus à un niveau aussi bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre selon les bonnes pratiques de travail recommandées.
  • Des teneurs maximales doivent être fixées pour certains contaminants afin de protéger la santé publique.

Le règlement CE 1881/2006 fixe des teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires, notamment le plomb, le cadmium, le mercure et l’étain inorganique. Il ne couvre pas les substances radioactives. Le règlement CE 333/2007 détermine les modes de prélèvement d’échantillons et les méthodes d’analyse pour le contrôle officiel des teneurs maximales de ces métaux. La surveillance des résidus d’éléments chimiques dans les denrées alimentaires d’origine animale est exposée dans la directive 96/23/CE du Conseil.

Voir également

Législation de l'UE sur les contaminants – Commission européenne