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La question de l’incertitude dans les évaluations scientifiques

De quoi demain sera-t-il fait ? Qu’il s’agisse de science ou de notre vie quotidienne, on ne peut jamais être complètement sûr de ce que l’avenir nous réserve. Même lorsque de fortes preuves indiquent que quelque chose va se produire, il existe presque toujours certaines incertitudes quant au résultat exact. Cependant, si l’on prend en compte ces incertitudes, il est souvent possible de faire de meilleurs choix et de prendre des décisions plus avisées, en tenant compte des paramètres qui pourraient influencer l’issue de nos choix.

Contexte

Evaluer et prendre en compte les incertitudes constitue une partie intégrante du travail scientifique et de notre vie quotidienne. Les météorologues par exemple étudient les images satellites pour faire des prévisions concernant le temps qu’il fera. Ils sont rarement certains à cent pour cent de ce qui se passera en réalité. Par conséquent, lorsqu'ils font une prévision, ils indiquent généralement la probabilité que leurs prévisions aient lieu. S'ils nous disent qu'il y a une « forte probabilité » de pluie, nous déciderons sans doute de prendre notre parapluie pour sortir. En revanche, si le risque de pluie est considéré comme « faible », il est vraisemblable que vous décidiez de laisser votre parapluie à la maison. Si, en outre, le météorologue utilise des pourcentages – un risque de pluie de 10% ou de 90% – pour beaucoup d'entre nous, le message est encore plus clair.

Les mêmes principes peuvent être appliqués à la sécurité sanitaire des aliments. On peut par exemple demander à des scientifiques d’évaluer la sécurité d'un nouvel aliment Denrée ou ingrédient alimentaire qui n'était pas utilisé pour la consommation humaine en quantité significative au sein de l'Union européenne avant le 15 mai 1997., d’un pesticide Substance utilisée pour éliminer ou lutter contre des organismes nuisibles, notamment des organismes porteurs de maladies, des insectes, des animaux et des plantes indésirables. ou encore d’un additif alimentaire Substance délibérément ajoutée à des aliments ou à des boissons pour des raisons technologiques (p. ex. pour conserver, aromatiser, colorer ou conférer une texture particulière). Les additifs alimentaires ne sont normalement pas consommés seuls, ni utilisés comme ingrédients habituels dans les aliments.. Lorsque les éléments de preuve ou les connaissances dont ils disposent sont incomplètes, les scientifiques s’efforcent alors d'expliquer de quelle façon le niveau d’incertitude est susceptible d’influencer leurs conclusions.

Ils réalisent ce qu'on appelle une « évaluation des incertitudes » dans le but d’identifier et de décrire les incertitudes scientifiques existantes, mais aussi dans le but d’expliquer les implications de ces incertitudes pour la prise de décision. Ils pourraient par exemple expliquer si, oui ou non, plusieurs résultats ou conséquences sont possibles et la probabilité relative de chacune d’entre elles.

Comme c’est le cas pour les prévisions météorologiques, le degré de certitude – par exemple, 10%, 50% ou 90% – constitue une information importante pour pouvoir prendre une décision. Ces informations deviennent mêmes cruciales s’il s’agit de prendre des décisions ayant des conséquences importantes pour la santé publique, la santé animale ou encore l’environnement.

Activités récentes

Août 2023 - Un nouveau tutoriel multimédia fournit une introduction pratique à l’utilisation des documents d’orientation de l’EFSA en matière d’analyse et de communication des incertitudes dans les évaluations scientifiques. Le tutoriel comprend des explications vidéo dans un tableau de bord qui donne accès aux sections clés de ces documents.

Jalons clés

  1. 2021

    Novembre

    L’EFSA et la DG SANTE (Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne) organisent conjointement un atelier de formation de deux jours sur la question de l’incertitude avec les gestionnaires des risques intitulé «Degré de certitude dans les avis scientifiques : implications pour la gestion des risques et la communication sur les risques». Des gestionnaires des risques de la Commission européenne et des autorités des États membres y participent, soulignant l'utilité de disposer d'informations accessibles sur les incertitudes et formulant des pistes d'amélioration.

  2. 2019

    Janvier

    L'EFSA publie un document d'orientation sur la communication des incertitudes dans les évaluations scientifiques. Depuis 2018, le document d'orientation relatif à la communication des incertitudes accompagne les orientations techniques du comité scientifique de l’EFSA relatives à l' analyse des incertitudes Méthode visant à identifier les sources d'incertitude dans un calcul d'évaluation du risque et à estimer leur ampleur et leur direction, de manière à pouvoir prendre en compte les erreurs. dans les évaluations scientifiques. L'EFSA met progressivement en œuvre ces deux nouveaux documents d'orientation destinés aux évaluateurs et aux communicateurs.

    La nouvelle approche de l'EFSA en matière de communication des incertitudes scientifiques a été rendue possible en réunissant les compétences de spécialistes en sciences sociales, en sciences naturelles et en communication. Les connaissances des experts en matière de recherche sociale sur la compréhension des incertitudes par le public et leur capacité à appliquer ces connaissances dans un contexte de sécurité sanitaire des aliments ont été essentielles pour développer cette nouvelle méthodologie de communication.

  3. 2018

    Automne

    L'EFSA met en œuvre son document d’orientation sur l'analyse des incertitudes en deux étapes : application initiale dans des domaines scientifiques généraux à partir de l'automne 2018, application graduelle dans les domaines concernant des produits réglementés au cours des années successives.

  4. Janvier

    Publication du document d'orientation sur l'analyse des incertitudes dans les évaluations scientifiques, l’approche harmonisée adoptée par l'EFSA pour évaluer et prendre en compte les incertitudes dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments et de la santé animale et végétale.

  5. 2017

    Des spécialistes en sciences sociales rejoignent les groupes d'experts de l'EFSA pour développer un document d'orientation à l'intention des communicateurs, en complément des documents d’orientation destinés aux évaluateurs.

  6. December

    Un atelier de travail est organisé par l’EFSA avec les évaluateurs et les gestionnaires des risques pour suivre de près la phase pilote du projet sur les incertitudes dans les évaluations scientifiques, de manière à assister les experts dans la mise au point d’une nouvelle approche harmonisée dans ce domaine.

  7. 2016

    Mars

    Les groupes scientifiques de l'EFSA entament la phase test du projet de document d’orientation révisé et chaque groupe d’experts l’applique à au moins une de ses évaluations scientifiques. Les commentaires recueillis au cours de la consultation publique organisée en 2015 aident le comité scientifique à réviser et à clarifier certains aspects clés de la version précédente du document.

  8. 2015

    Juin

    EFSA organise une consultation publique sur le projet de document d'orientation relatif à l’incertitude dans les évaluations scientifiques. Le document propose un nouvel ensemble normalisé de méthodes destinées à analyser, expliquer et prendre en compte les incertitudes dans les évaluations scientifiques.

    D'éminents experts et praticiens en sciences réglementaires de toute l'Europe et du monde entier participent à un atelier de travail organisé par l'EFSA afin de recueillir des retour d'information et des avis sur les efforts déployés pour harmoniser et renforcer les méthodologies transversales qui étayent ses évaluations scientifiques.

  9. 2013

    Le comité scientifique de l’EFSA sollicite un mandat en  auto-saisine Processus par lequel, au cours de ses travaux réguliers, l'EFSA identifie une question qui requiert d'être examinée plus en profondeur et s’auto-attribue une tâche. pour développer un document d’orientation sur l’incertitude dans les évaluations scientifiques dans le cadre d'un effort majeur pour accroître la fiabilité, la transparence et l'ouverture des évaluations scientifiques.

  10. 2009

    Le comité scientifique de l'EFSA publie un avis scientifique Les avis peuvent porter sur l’évaluation d’un risque lié à une question scientifique générale, l’évaluation d’une demande d'autorisation pour un produit, une substance ou une allégation, ou encore l’évaluation d’une analyse des risques. sur les principes généraux permettant d’assurer la transparence des évaluations du risque, y compris en ce qui concerne la nécessité de pouvoir identifier et caractériser les incertitudes susceptibles d’entourer les conclusions des évaluations.

  11. 2007

    Janvier

    Le comité scientifique de l’EFSA publie un avis scientifique portant sur les incertitudes dans les évaluations de l'exposition alimentaire.

Rôle de l’EFSA

Le comité scientifique de l'EFSA développe des méthodologies harmonisées d'évaluation des risques portant sur des questions scientifiques de nature horizontale pour lesquelles des approches à l'échelle européenne n'ont pas encore été définies.

L'EFSA a demandé au comité scientifique de développer des orientations sur la manière de caractériser, de documenter et d’expliquer les incertitudes dans les évaluations du risque. Ces orientations couvrent les incertitudes susceptibles de se présenter à différentes étapes du processus d’évaluation des risques, à savoir l'identification et la caractérisation du danger Seconde étape du processus d’évaluation du risque qui consiste à définir la nature des effets indésirables sur la santé liés à des agents biologiques, chimiques ou physiques susceptibles d’être présents dans les aliments. Le processus doit, si possible, aboutir à une compréhension des doses concernées et des réponses qui y sont associées. , l' évaluation de l'exposition L'une des étapes clés du processus d’évaluation des risques qui consiste à évaluer de manière approfondie qui ou quoi a été exposé à un danger, et à déterminer les quantités concernées. et, enfin, la caractérisation du risque Dernière étape de l'évaluation des risques, au cours de laquelle la probabilité qu'une substance donnée produise un effet néfaste est calculée à la lumière de la nature du danger et de l'intensité à laquelle les personnes, les animaux, les plantes et/ou l'environnement y sont exposés.. Cette approche harmonisée est applicable à tous les domaines de travail de l'EFSA mais elle sera introduite progressivement.

Lors de l'élaboration du document d’orientation destiné aux évaluateurs du risque, le comité scientifique a également reconnu la fonction cruciale d'une communication claire et efficace dans le dialogue entre les évaluateurs du risque et les décideurs politiques. Par conséquent, des spécialistes en sciences sociales ont rejoint le groupe de travail du comité scientifique afin d'élaborer un document complémentaire destiné aux communicateurs.

FAQ

La science est la poursuite de la connaissance. Les scientifiques s’efforcent constamment de combler les lacunes dans les connaissances humaines sur la façon dont notre monde fonctionne. Souvent, ils possèdent de vastes connaissances dans leurs domaines de spécialisation respectifs ; mais ils savent aussi qu’il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas connaître ou savoir. La confiance qu'ils accordent à leurs propres conclusions repose sur la qualité des données scientifiques disponibles, sur leur expérience, sur leur jugement dans l’interprétation des éléments de preuve mais aussi sur leur compréhension de l'impact possible des éléments qu'ils ne connaissent pas – c’est-à-dire la part d'incertitude.

Le fait de pouvoir identifier et décrire les incertitudes scientifiques, mais aussi d’être en mesure d’en expliquer les implications pour les conclusions d’une évaluation, constituent des éléments essentiels pour fournir des avis scientifiques transparents. Lorsqu’ils doivent faire face à une part d’incertitude, les décideurs ont besoin de savoir quelles sont les différentes issues possibles et de connaître la probabilité de ces issues potentielles. La manière dont les scientifiques rendent compte des incertitudes et la manière dont les organismes publics tels que l'EFSA communiquent les résultats de leurs travaux aux décideurs, aux parties prenantes ou au grand public peut modifier la perception du risque et des bénéfices de l'évaluation et avoir un impact sur les décisions politiques. Cela peut aussi affecter directement ou indirectement les choix des citoyens.

Les évaluateurs du risque tels que l'EFSA ont la responsabilité de décrire et de communiquer les incertitudes aux décideurs politiques et aux autres parties prenantes lorsqu'ils fournissent des avis scientifiques. Les décideurs, quant à eux, ont la responsabilité de gérer l'impact de ces incertitudes sur leurs décisions, c’est-à-dire qu'ils doivent décider si oui ou non, et de quelle manière, le processus décisionnel doit prendre en compte cette part d’incertitude.

Les scientifiques s’efforcent habituellement de tenir compte d’un large éventail de facteurs susceptibles d’engendrer une part d’incertitude dans leurs évaluations scientifiques. Le comité scientifique de l'EFSA définit l'incertitude comme « tout type de limitation dans les connaissances à la disposition des évaluateurs au moment où l'évaluation est effectuée, et dans le cadre du délai et des ressources disponibles pour l'évaluation ». Parmi les exemples de limitation, on peut citer :

  • des limitations possibles dans la qualité et la représentativité des données ;
  • la comparaison de données non normalisées entre pays ou entre catégories ;
  • le choix d’une technique de modélisation prédictive sur une autre ;
  • l’utilisation de facteurs par défaut (tels que le poids d'un adulte moyen par ex.).

Le fait de qualifier l'incertitude grâce à des termes tels que « négligeable », « faible » ou « élevée » permet de donner une idée du degré de certitude qui caractérise le résultat d'une évaluation. Mais ces termes peuvent être interprétés de façon distincte par différentes personnes. En revanche, si on quantifie la part d’incertitude, par exemple sur une échelle de pourcentage, cela permet de réduire l’ambiguïté. De manière générale, une approche quantitative se révèle également techniquement plus rigoureuse qu'une méthode qualitative. La quantification d'une incertitude s'avère donc plus fiable et fournit une image plus claire du problème pour les décideurs.

La probabilité est la mesure naturelle qu’on utilise pour exprimer et comprendre la vraisemblance relative d’un résultat. Le comité scientifique de l'EFSA a adopté une échelle (développée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) permettant de quantifier la probabilité de résultats incertains.
Échelle de probabilité (GIEC, révisée)

Terme de probabilitéIntervalle de probabilité subjective
Extrêmement probable99-100 %
Très probable90-99 %
Probable66-90 %
Aussi probable qu'improbable33-66 %
Improbable10-33 %
Très improbable1-10 %
Extrêmement improbable0-1 %

Pour communiquer ces probabilités à des publics non spécialistes, nous nous référons à la certitude de nos experts (c'est-à-dire à leur degré de « confiance ») à l’égard de leurs conclusions. Les évaluateurs scientifiques peuvent par exemple déclarer que leur conclusion est certaine à 90-99% (très probable), auquel cas les décideurs et le public auront un degré élevé de confiance à l’égard des mesures qui se conforment à cette conclusion. Si, en revanche, le degré de certitude n’est que de 33 à 66 % (« aussi probable qu’improbable », les décideurs pourraient être moins convaincus. En fonction du poids plus important que pourraient avoir d'autres facteurs non scientifiques qui doivent aussi être pris en compte (par exemple, des considérations sociales ou économiques), ils pourraient être plus enclins à adopter des mesures de précaution, à moins qu'il n’existe une possibilité de réduire cette part d’incertitude (par exemple, grâce à de nouvelles recherches). Si les évaluateurs considèrent qu'une conclusion est très peu probable (de 1 à 10 % probable), les décideurs pourraient lui accorder peu de poids lorsqu'ils statuent sur la manière de procéder.

Si l’évaluateur considère qu'une conclusion est très probable (90 à 99% de probabilité), les décideurs et le public auront un niveau élevé de confiance dans les mesures qui seront prises conformément à cette conclusion. Si le résultat est considéré comme « aussi probable qu'improbable » (33 à 66% de probabilité), le décideur pourrait être moins convaincu, en fonction également du poids plus important d'autres facteurs non scientifiques (par exemple, facteurs sociaux ou économiques) et pourrait être plus enclin à prendre des mesures de précaution, à moins qu'il ne soit possible de réduire l'incertitude (par exemple grâce à de nouvelles recherches). Si les évaluateurs considèrent qu’une conclusion est très improbable (de 1à 10% de probabilité), les décideurs pourraient n’y accorder que peu d'importance lorsqu’ils statueront sur la manière de procéder.

La quantification des incertitudes soulève plusieurs défis, mais ce n’est pas impossible. Il existe différentes méthodes quantitatives pour caractériser la part d’incertitude. Le projet révisé de lignes directrices de l'EFSA sur l'analyse des incertitudes décrit environ dix méthodes quantitatives en détail. Le choix de la méthode peut dépendre de facteurs tels que le type d'incertitudes identifiées, ainsi que de l'expertise et du temps disponible pour l'évaluation. De nombreuses incertitudes liées aux données – telles qu’une taille limitée d'échantillon ou une erreur de mesure – peuvent être quantifiées relativement facilement à l'aide d'outils statistiques reconnus. Dans d'autres cas, le jugement des experts sera nécessaire et, bien qu'il soit subjectif, il peut avoir une grande valeur pour l’évaluation scientifique s’il est adéquatement justifié. En 2014, l'EFSA a publié un document d'orientation distinct portant sur les approches formelles permettant de recueillir le jugement des experts, et elle développe actuellement des formations destinées aux experts pour les initier à la formulation de jugements de probabilité. Quelle que soit la méthode choisie, il est important d’expliquer clairement pourquoi et comment chaque méthode a été utilisée.

Non, il n'est jamais possible de quantifier « des inconnues inconnues » – c’est-à-dire des incertitudes dont nous n’avons même pas encore connaissance. Et certaines des inconnues connues peuvent aussi se révéler trop complexes ou trop difficiles à quantifier pour les experts. On demande par conséquent aux groupes scientifiques de l'EFSA de quantifier autant que possible les incertitudes qui affectent leurs évaluations et, lorsqu'il n’est pas possible de les quantifier, on les invite à de décrire de manière qualitative les incertitudes qu'ils sont en mesure d’identifier mais pas de quantifier.

Non, l'approche proposée par l'EFSA est flexible et offre une sélection d'outils permettant de s'adapter aux circonstances particulières de chaque évaluation. Le temps consacré à la question de l'incertitude pourrait par exemple être limité dans une situation où des conseils urgents sont requis en quelques heures (même s’il est crucial d'affronter la question car l'incertitude est souvent encore plus grande dans de telles circonstances). Dans d'autres situations, il sera possible de consacrer davantage de temps et d’efforts à l'évaluation des incertitudes, par exemple au cours d'un examen exhaustif à long terme de toutes les connaissances scientifiques disponibles dans un certain domaine. De même, des approches différentes seront appliquées s’il s’agit de questions ayant déjà fait l'objet d'études approfondies et qui présentent par conséquent moins d'incertitude, ou bien s’il s’agit de questions à la pointe des connaissances scientifiques où les éléments de preuve peuvent encore être rares.

Le document d'orientation est destiné principalement aux experts des groupes scientifiques de l'EFSA et à leurs groupes de travail, au personnel scientifique de l'EFSA et aux organisations scientifiques qui mènent des travaux scientifiques au nom de l'EFSA. Il est également pertinent pour les gestionnaires du risque à la Commission européenne et dans les États membres de l'UE étant donné que ces derniers prennent des décisions sur la base des avis scientifiques de l'EFSA. Une fois finalisées, les orientations s'appliqueront à tous les domaines de travail de l'EFSA et tous les types d'évaluation scientifique, y compris l' évaluation du risque Domaine spécialisé des sciences appliquées qui consiste à passer en revue des données et des études scientifiques afin d'évaluer les risques associés à certains dangers. Elle comporte 4 étapes : l'identification du danger, la caractérisation du danger, l'évaluation de l'exposition à ce danger et la caractérisation du risque. et toutes ses composantes (identification et caractérisation des dangers, évaluation de l' exposition Concentration ou quantité d'une substance donnée absorbée par une personne, une population ou un écosystème à une fréquence spécifique, dans un intervalle de temps donné. et caractérisation des risques).

L’évaluation des incertitudes requiert une formation spécialisée à la fois pour les évaluateurs et pour les décideurs qui utilisent les évaluations. L'EFSA offre des formations à ses scientifiques et travaille avec les gestionnaires du risque de l'UE ainsi qu’avec d'autres évaluateurs du risque à l’échelle européenne et internationale pour promouvoir une compréhension harmonisée de l'évaluation des incertitudes.

En juin 2015, l'EFSA a invité de nombreux acteurs à commenter l’approche systématique proposée pour l'évaluation des incertitudes : la communauté scientifique internationale, les évaluateurs du risque européens et nationaux, les communicateurs et les gestionnaires du risque, et les parties prenantes. La contribution d'autres organes scientifiques consultatifs ainsi que du milieu universitaire et des experts en analyse d'incertitude – en particulier concernant les méthodes proposées dans la « boîte à outils » – était nécessaire pour renforcer le projet avant que l'EFSA ne commence à tester cette approche dans l'ensemble de ses domaines de travail.

Tutoriels

L'EFSA promeut la compréhension et la mise en œuvre pratique de ses documents d'orientation sur l'analyse et la communication de l'incertitude dans les évaluations scientifiques. Outre les sessions de formation régulières destinées aux experts scientifiques de l'EFSA, aux membres des réseaux de l'EFSA, au personnel de l'EFSA et aux gestionnaires de risques dans les institutions de l'UE et dans les États membres, l’EFSA a mis au point une série de tutoriels qui peuvent être utilisés par toute personne ayant un intérêt dans ce domaine ou un besoin d'apprendre à appliquer ces approches.

  • Tutoriel multimédia : ce tableau de bord fournit une introduction pratique à l'utilisation des documents d'orientation de l'EFSA sur l'analyse et la communication des incertitudes dans les évaluations scientifiques. Outre un guide sur les sections clés des deux documents d'orientation, vous pourrez accéder aux avis de l'EFSA pour lesquels ces orientations ont déjà été appliquées.
EFSA Tutoriel d'Incertitude
Watch it now

Une série de tutoriels vidéo adaptés à l'évaluation des risques chimiques - par exemple les pesticides, les additifs alimentaires, les contaminants - et à l'évaluation des risques non chimiques - par exemple les risques biologiques, la santé animale, la santé végétale - sont également disponibles à partir de cours en ligne antérieurs sur la manière d'effectuer l’évaluation des incertitudes.